samedi 27 août 2011

Histoire d'une robe (3)


Pour le dernier volet de cette histoire de robe, je vais vous parler de la version "soir", pour laquelle j'ai imaginé deux altérations de la tenue. 


Tout d'abord, j'ai confectionné une ceinture recouverte de dentelle pour marquer la taille et structurer la robe une fois que Gabrielle aurait enlevé le haut en dentelle. Assez large devant, elle se rétrécit dans le dos, où deux agrafes la ferment juste sous le nœud de la robe.
Restait un challenge : trouver un système élégant et pratique pour qu'elle puisse remonter la traîne pour pouvoir danser. Je n'aime pas beaucoup les systèmes de boucle à tenir avec la main, je trouve que pour danser ce n'est pas vraiment l'idéal. Je me suis donc inspirée de mes connaissances en histoire du costume pour trouver une autre solution, et j'ai adapté le système des polonaises du 18ème siècle (et des tournures du 19ème...). Des boucles et des rubans fixés sur l'envers de la robe permettent de la relever en formant des plis sur les fesses, avec un effet de faux-cul que Gabrielle pouvait se permettre et qui collait avec le style de sa robe.


Après quelques essais sur le nombre de boucles et la manière d'organiser les plis, nous avons trouvé quelque chose de plutôt satisfaisant (je dois avouer que je suis assez fière du système...). Bon, par contre, ce n'est pas un système que l'ont peut régler soit-même, et Gabrielle a eu besoin d'assistance pour relever ses jupes ! On peut voir sur la photo ci-dessus le jupon que j'avais confectionné pour l'occasion.
Mais je crois qu'elle a bien pu profiter de sa soirée...


        


   L'histoire de cette robe est finie, j'espère que vous avez pris plaisir à la lire et à regarder les photos, moi j'ai aimé l'écrire, et encore plus la coudre !
Je ne nierai pas que c'était stressant, qu'il y a eu des retouches de dernière minute pas tout à fait prévues, et que j'ai passé les premières heures du mariage à trembler à l'idée qu'une couture lâche. Mais pour une première expérience de ce genre, j'en retiens beaucoup de choses positives. C'est une grande responsabilité, mais aussi une très grande satisfaction lorsqu'on voit le résultat porté, et que la mariée vous dit : « je ne me suis jamais sentie aussi belle »...


J'espère que j'aurais d'autres occasions de faire une robe de mariée, et je ne peux qu'encourager celles qui sont tentées d'en faire une elles-même mais qui hésitent à se lancer dans l'aventure de la réalisation d'un tel projet !

5 commentaires:

Marion a dit…

Ségolène,

Je suis très contente de découvrir cette belle robe dont j'avais entendu parler. Elle est magnifique. Bravo pour tes talents d'historienne, de styliste, de couturière et de chineuse. C'est un travail plus que réussi. ça me redonnerai presque envie de me re-marrier rien que pour le plaisir de te commander une robe. Félicitations.

Je t'embrasse,
A bientôt.

Véronica & sa trousse à couture a dit…

Cette robe est magnifique ! Merci de partager avec nous son histoire ainsi que les "coulisses". Bravo

Eliowyn a dit…

Eh ben, quelle ingéniosité!!
C'est vraiment un superbe travail que tu as fait là!
Je l'ai déjà dit je crois mais je suis béate d'admiration, vraiment!!!
ça a du être un grand bonheur pour ta sœur de porter une telle merveille réalisée avec plein d'amour par sa sœur! c'est un magnifique cadeau que tu lui as fait là!
Bravo!

pgaubin@free.fr a dit…

Quelle belle réalistion . Félicitations pour cette classe et ce travail recherché et soigné . beaucoup d'astuces .
C'est stressant de réaliser une robe de mariée car il faut entrer dans le rêve de la mariée et toutefois l'adatpté à sa morphologie et aux matériaux trouvés . Mais quelle connivence et récompense de partager cette intimité .

Anonyme a dit…

bonjour
votre réalisation de la robe de mariée est trés belle
je suis couturière depuis l'age de 14 ans et j'ai 53 ans maintenant cela fait plaisir de voirs des jeunes
bonne chance et courage