Des pois (des fèves)

Dernier jour d'aout.
Dernier jour d'été?

Rock en Seine ce WE, avec ma nouvelle robe à pois. Robe terminée jeudi dernier, inspirée des robes Vivien of Holloway, comme celle portée par Ranna. Réalisée en adaptant un vieux patron de bustier et en ajoutant une jupe circulaire. Qui tourne. Qui tourne beaucoup, très haut, et au moindre souffle de vent. Donc effet Marylin-sur-la-bouche-de-métro absolument inévitable. Environ 10 000 personnes ont par conséquent vu ma culotte. Mais à part ce léger désagrément, je me suis bien amusée. Et je suis complètement amoureuse de ma robe. Et du chanteur de Vampire Weekend aussi.

Angélique marquise des anges (à 11 ans et avant de se teindre en blonde vénitienne)

Pour l'anniversaire de ma sœur Maëlis, je lui avais promis de lui faire une robe de princesse: encore une, mais sans doute la dernière que je lui fais. Elle commence à être un peu grande pour se déguiser (heureusement que pour se costumer il n'y a pas d'âge limite...) Voici le résultat, avec des photos prises un peu à la va-vite. Si j'ai le temps et le courage, j'en referai avec coiffure/maquillage/accessoires appropriés, et la pose qui va bien!

Mes inspirations: Angélique bien sûr, mais aussi Élizabeth dans Pirates des Caraïbes. En gros, une marquise 18ème en mode illustration de couverture de Harlequin. Du kitsch, du fantaisiste, du brocard synthétique, et de la dentelle de soutien-gorge: du rêve en kit!

Le rose et le noir

Deux de mes dernières créations, pour une amie qui voulait pour un mariage un bibi assorti à sa robe rose. Le premier ne lui plaisait pas trop, et elle va découvrir le second ce soir: j'espère qu'il lui plaira et que j'arriverai à lui arracher une photo d'elle le portant! Pour le moment je vous en livre quelques détails.

Vionnet, ou l'origine de la robe peplum

Je suis allée voir il y a quelques jours l'expo sur Madeleine Vionnet au musée des arts décoratifs, et je n'ai pas été déçue... J'y ai vu ce que je m'attendais à voir, à savoir les robes merveilleusement coupées en biais des années 30, et en particulier celles en tulle que mon professeur à l'INP a restaurées. Mais j'ai aussi eu quelques surprises...

Les variations sur le thème antique m'ont littéralement fascinée. Les robes "4 mouchoirs" sont absolument géniales, et très bien mises en valeur dans l'expo (présentées à plat, drapées sur des mannequins, et même avec une petite animation vidéo pour expliquer leur construction).

robe "4 mouchoirs", hiver 1920

Et, toujours dans le style antique, j'ai été sciée par l'audace et la modernité des robes de soirée des années 30-40. Dos-nus, décolletés jusqu'au nombril et dans le dos, drapés croisés laissant apparentes de grandes zones de peau, etc. Alors bien sûr les jupes restent longues jusqu'aux pieds, mais quand même! On a parfois tendance à l'oublier mais à cette époque on savait comment mettre les femmes en valeur, et comment les rendre diablement sexy... Les robes portées par Beyoncé sur le tapis rouge n'ont rien à envier à celles que dessinait Mme Vionnet!

robe du soir, été 1938