Jupe flocon

Je me suis inscrite il y a peu de temps sur le merveilleux site thread and needles, où j'ai commencé à poster quelques projets couture et où je me suis inscrite pour le défi :
"la jupe du mois".

Pour janvier, le thème était neige, blanc, froid, etc.

Voici mon interprétation:

J'ai utilisé le patron de la jupe 111 du Burda Style de janvier 2011, et je n'ai eu aucune modification à faire (j'ai juste un peu allongé l'ourlet). On voit assez mal sur mes photos mais il y a un empiècement en pointe devant et dans le dos. Et, chose assez inhabituelle, ça colle pile poil avec ma morphologie...

Le tissu est une chute de lainage vert, j'avais utilisé le reste pour faire une cape médiévale. Je l'ai doublée avec une chute de doublure en soie, et les coutures et les ourlets sont dissimulés par un biais écossais.

Le flocon est découpé dans un morceau de dentelle ancienne et appliqué à la main:

Petite histoire du costume: les mitaines

Parmi les bonnes résolutions 2011 pour le blog, je voudrais faire un article par mois sur l'histoire du costume. Voici le premier, sur les mitaines (pour patienter en attendant le tutoriel que je suis en train de préparer pour réaliser celles-ci...).

Le mot mitaine viendrait de l'ancien français mite qui signifiait gant.

Les ancêtres des mitaines laissaient libres les quatre doigts, le pouce étant seul habillé. La partie enveloppant le pouce s'appelait poucier; l'autre partie ne couvrant que la main s'appelait chape ou coquille.

L'avantage principal des mitaines est qu'il laisse les doigts libres, tout en réchauffant la main. Elles étaient donc autant utilisées pour les travaux en extérieur nécessitant dextérité et précision que pour les travaux d'aiguille par exemple, qui demandent une sensibilité des doigts.

A partir du règne de Louis XIV, on trouve des mitaines laissant les quatre doigts libres, avec une pointe s'allongeant sur les doigts. On pouvait retourner cette pointe pour montrer une broderie.

Ces mitaines en soie jaunes datent de la fin du 18e siècle. Elles sont conservées au Victoria & Albert Museum, à Londres, vous pouvez trouver une notice détaillée ici. On voit bien la petite pointe en triangle, et des détails délicats comme les petites surpiqures, la broderie très discrète ou la fente d'aisance au niveau de l'avant-bras.
J'ai trouvé dans ce blog une mitaine blanche avec une forme tout à fait similaire...
L'illustration de gauche est tirée du Dictionnaire du costume de Maurice Leloir (une bonne référence pour l'histoire du costume...)


Au 18e siècle, on trouve aussi des mitaines ouvertes sous le poignet et s'ajustant par des lacets comme certains gants de femme.
Au 19e siècle, sous Louis-Philippe, la mode fut aux mitaines en filet de soie, souvent crochetée. Voici un exemple de patron de mitaine issu d'une revue de mode datant de 1855:

J'avais trouvé cette image sur internet, mais malheureusement je n'ai pas noté la référence... Si par hasard vous savez d'où elle vient, dites-le moi, afin que je puisse citer la source.

Et si vous vous sentez le courage de réaliser ces mitaines, surtout tenez moi au courant, j'adorerais voir le résultat (mais le crochet c'est pas mon truc...). Je trouve notamment que le petit poignet avec le volant est extrêmement joli.

Moi j'ai plutôt choisi de coudre mes mitaines, et à la main s'il vous plaît, avec des chutes de soie et de coton. Je me suis inspirée des modèles du 18e siècle, et je les ai décorées de paillettes et d'une petite broderie. Ça me fait un accessoire de plus pour mon costume de la fin du 18e siècle!

Si vous avez d'autres modèles particuliers de mitaines en tête, je serais ravie que vous m'en fassiez part, n'hésitez pas à laisser des commentaires pour compléter cette histoire bien rapide et sans doute lacunaire!

Où le sac à culottes se fait boîte à soutien-gorge

Comme vous avez pu le voir dans mon dernier post (et un peu partout dans ce blog...), j'aime les choses fines et délicates, la soie, la dentelle, les rubans, etc. Je suis donc une inconditionnelle des sacs à culotte, de préférence fins et délicats bien sûr.

Le truc c'est que des sacs en tissu dans un tiroir de lingerie, je trouve ça moyen pratique. Du coup, quand j'ai vu que cette boîte recouverte de jolis tissus était soldée (je l'avais déjà repérée il y a longtemps) je n'ai pas hésité, et maintenant elle est à moi, et remplie de froufrous et de dentelles. Je lui ai brodé une étiquette, que j'ai entourée d'une dentelle ancienne et que j'ai collée sur le couvercle.

J'ai fait la petite broderie en 2 trajets de métro, c'était d'ailleurs assez cocasse de voir la réaction des gens: d'abord de la surprise de voir quelqu'un coudre, puis de la curiosité pour savoir ce que c'est, et enfin de l'intérêt (et encore de la surprise en voyant le motif je crois)...

Mercredi, c'est lingerie

Le mois dernier j'ai trouvé à Emmaüs une chemise en soie dont la couleur et la matière me plaisaient mais que je trouvait totalement informe. J'ai donc décidé d'en faire un petit caraco. Et comme ça faisait longtemps que j'avais repéré ce tutoriel chez Casey, je me suis dit que ce serait l'occasion de le tester...

Fausses mitaines en imitation indienne

Ma dernière réalisation: des mitaines sans doigt, qui s'enroulent pour tenir chaud aux poignets (si si, c'est efficace !)

Elles sont en coton imprimé d'un motif "indienne" (inspiré des motifs à la mode à la fin du 18e siècle). La doublure est en velours de coton. J'ai cousu un biais à pois tout autour, et comme je ne voulais pas que les points se voient ni sur l'endroit sur l'envers, j'ai fait les points à la main. Les boutons sont des boutons en résine récupérés d'un ancien stock de mercerie.

Le patron est très simple, et je me suis inspirée de mitaines vues dans plusieurs boutiques. Et voici aussi une photo d'un porte-chéquier que j'ai fait dans le même tissu :



Il ne me reste plus qu'à trouver une occasion où je pourrai sortir mon chéquier d'une main couverte d'une mitaine assortie... Mais j'y pense, comme ça tombe bien, c'est les soldes !

Paperolles et cumin: chronique d'un dimanche matin

Aujourd'hui à Paris c'était presque le printemps, et comme c'était un dimanche, c'était presque des vacances: l'occasion idéale pour aller aux puces de Vanves ! En me baladant sous le soleil, j'y ai vu quantité de choses passionnantes, dont des mini-reliquaires paperolles, des perruques de poupées en vrais cheveux, de mystérieux accessoires de cuisine, de la fourrure, et Catherine Deneuve. J'en ai rapporté de la dentelle bien sûr, de la chaîne au kilomètre, une mitaine crochetée, du ruban de soie à broder, du fil du "ver à soie", un large ruban de satin, une boucle de ceinture en nacre:

le butin du jour

Voici une photo de la mitaine portée (dommage qu'il n'y en ai qu'une...). Elle me fait penser aux mitaines des années 1810. Je porte aussi des bracelets que ma sœur Gabrielle m'a offerts pour Noël. C'est elle qui les a fait, et vous pouvez voir ses autres créations sur son blog.

J'ai enchaîné avec un suuuper brunch: carottes râpées aux raisins et au jus d'orange, yaourt au cumin, et muffins au jambon de Vendée et au gouda au cumin. C'était bon... Je vais peut-être me reconvertir dans la cuisine en fait.

Boutons d'oreilles

Toujours à la recherches d'idées pour utiliser mes petits trésors amassés depuis plusieurs années dans les brocantes et les friperies, aux puces et à Emmaüs, j'ai réalisé des boucles d'oreilles, associant boutons et dentelles anciennes. La dentelle est travaillée comme pour mes petits badges, c'est à dire tendue sur un rond de carton recouvert de tissu, en général de la soie. Les boutons sont en jais et en passementerie, je pense qu'ils datent de la première moitié du 20ème siècle, voire de la fin du 19ème. Ces petites merveilles peuvent se trouver un peu par hasard dans les lieux habituels de la fripe, mais si vous voulez en trouver à coup sûr, c'est aux Puces de St-Ouen qu'il vous faut aller, aux Perles d'Antan...

Et voici d'autres boucles d'oreilles, un peu moins élégantes et ne comportant pas de boutons, mais des breloques en métal ou en bois qui viennent compléter les badges de dentelles:


Vous pouvez trouver ces créations dans ma boutique Dawanda, que je vais alimenter régulièrement cette année (c'est une résolution!)

Voeux

On met ce qu'on veut dans des vœux, moi ce que je vous souhaite c'est avant tout de la joie. Et puis bien d'autres choses encore, mais la liste serait trop longue, et puis j'ai trop peur d'en oublier...

Mes souhaits pour ce blog cette année, c'est que vous ayez envie de le lire bien sûr, et qu'il déborde de plus en plus de jupons, de légèreté, de dentelle et de gaieté.
Mes résolutions, c'est de partager plus de créations, et de plus participer à la vie blogueuse.
Je compte sur vous et sur vos commentaires, remarques et conseils pour m'y aider!

Sur ce, bonne année!